Si j'écris actuellement au soleil dans le jardin de notre hostel, ça ne représente pas tout à fait les trois derniers jours que nous avons passé ici...

En effet, nous sommes arrivés en même temps qu'une terrible tempête qui a duré deux jours et deux nuits. Sauf que dans un village qui ne fonctionne qu'à l'énergie solaire et éolienne, ça prend tout de suite des allures d'apocalypse !

Heureusement, notre auberge est accueillante et nous passons 48 heures au coin de la cheminée à lire, bravant tout de même deux fois la tempête pour observer les loups de mer.

Désolé de nous voir enfermés pendant deux jours , le gérant de l'auberge nous offre une nuit supplémentaire pour que nous puissions voir au moins une fois le soleil. Nous acceptons, évidemment ! et pari gagné, nous aurons le droit à une demi-journée de soleil pour sillonner le village (ce qui en soi, est suffisant !) avant de repartir vers Montevideo.


Cabo Polonio est donc un petit village au cœur d'une réserve naturelle auquel on accède uniquement dans un camion tout terrain sur un chemin de sable, passant même parfois directement sur la plage.

Ici, pas de voiture, pas d'électricité, ni d'eau courante. Tout le monde a son panneau solaire et/ou son éolienne et une cuve pour récupérer l'eau de pluie (et des pieds de marijuana qui prolifèrent dans tous les jardins). Légalement, chaque uruguayen.ne peut posséder six plants, et on s'étonne que le pays soit si tranquille...


L'attraction principale consiste en sa colonie (la deuxième plus grande du pays) de loups et de lions de mer qui se prélassent à longueur de journée sur les rochers. On peut les observer de très près dormir, se battre, dormir, nager, dormir, se battre... On en croise également pas mal de morts, échoués sur les plages. A part ça, on observe de nombreux oiseaux dont une espèce non identifiée qui nous attaque à côté d'un nid. Digne d'Hitchkock ! Ils sont tellement agressifs qu'ils ont complètement décidé à notre place où l'on avait le droit de se promener. On faisait pas les fiers...


Nous gardons un bon souvenir de ce séjour qui nous a déconnecté, et comme à Punta del Diablo, on est content d'être là hors saison.. .Apparemment le village est pris d'assaut l'été par une horde de touristes argentins et brésiliens qui viennent faire la fête et fumer des pétards... ça a a pas l'air la même ambiance ! nous avons d'ailleurs décliné une offre d'emploi au sein de l'auberge pour l'été, on n'avait pas la foi !



Bon et du coup la réalité de notre séjour c'était plutôt ça :