A 6km d'Andacollo, il est une paisible bourgade du joli nom d'Huinganco. Petit village du bout du monde (il me semble même qu'après ce village, il n'y a plus de route !), et très vert, comparé à Andacollo. Les habitants se targuent d'habiter dans le "Jardin du Neuquen" (Neuquen étant la province dans laquelle nous nous trouvons).


Nous profitons donc d'un jour de repos pour aller visiter ce joli village. La route pour y aller en marchant n'est pas désagréable, on longe la rivière presque tout du long... jusqu'à une sévère pente pour remonter dans le village... on est fatigué à l'arrivée ! Le village est joli, on se balade, visite la serre et après un petit restaurant sympathique, on part direction un mirador pour avoir une belle vue.

Et cette fois, c'est un chien qui nous servira de guide ! Il nous accompagne pendant toute la balade, fait des pauses quand il nous sème, et nous montre les bons sentiers. Vincent est amoureux et envisage de l'emmener sur le reste du voyage ;)


Nous avons l'occasion de retourner une deuxième fois à Huinganco pour la "Fiesta del Mote y de la Tradicion". Toute la vallée en parle, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, mais une fête, on va pas quand même pas rater ça !

Nous arrivons donc encore plus au bout du monde que le village, où la fête se déroule dans une clairière, aménagée pour les concours de chevaux.. Après avoir dégusté le fameux mote (une façon de cuire le blé, qu'on fait ensuite tremper dans de l'eau, et on ajoute du sucre... on n'a pas bien compris l'intérêt de la boisson, ni d'en faire toute une fête du coup, si ce n'est un prétexte pour faire la fête !), nous nous dirigeons donc vers la carrière pour les chevaux. Et nous assistons à toute une série de compétitions traditionnelles de gauchos, les cowboys argentins. Au programme : domptage de chevaux semi-sauvages à coup de lassos et de coups de cravaches... autant vous dire qu'on n'est pas hyper convaincus par le bon traitement des animaux ! on aura vu, on n'y retournera pas. D'ailleurs, un gaucho finira à l'hôpital, après s'être pris un vilain coup par un jeune cheval...

Tenue traditionnelle du gaucho : béret basque, chemise rentrée dans le pantalon, pull sans manche en laine, pantalon resserré en bas, ceinture tissée dans lequel on glisse un couteau (vous imaginez ça dans une fête en France vous ?), et espadrilles !


S'ensuit toute une série de mini-concerts de gauchos toujours, qui font de la guitare en chantant ce qu'ils vivent. C'est... traditionnel ! on ne comprend malheureusement pas toutes les paroles, alors c'est un peu compliqué de juger, mais on peut vous dire que le rythme est toujours le même.


On terminera la soirée par un concert de Daniel Agostini, grande star de la cumbia dans les années 90, le village est en furie ! (pour comparaison, ce serait comme aller voir Francis Lalanne dans un village de Corrèze, vous saisissez l'idée ? :) )


En tout cas, tout ça nous aura bien plongé au coeur de la tradition argentine, et on est content d'avoir pu participer à une fête de ce type ! (on se sera même couché à 2h30 du matin, gros record depuis ce début de voyage !)